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Basse continue

Née en Italie, la Basse Continue ne se résume pas à une sorte de sténographie musicale permettant de réduire une partie de basse au moyen de chiffrages symbolisant l’harmonie demandée, mais elle est plutôt un procédé aux nombreuses facettes. Premièrement par son extraordinaire longévité qui témoigne autant de sa dimension artistique que de son impressionnante faculté d’évoluer : du cantare alla viola du Courtisan de Castiglione au canto a modo d’Orfeo de Claudio Monteverdi, il se passe un siècle, puis un autre jusqu’aux cantates de Johann Sebastian Bach ou aux opéras de Jean-Baptiste Lully, et enfin presqu’encore un pour arriver aux opéras de Mozart.

 

Deuxièmement par la multiplicité des dénominations qu’on lui connaît : en Italie, la basse continue est désignée de diverses façons : basso, basso per l’organo, basso seguente, basso continuato ou bassus generalis. En France il est souvent mentionné accompagnement. Les allemands l’appellent aussi Bassus generalis, ce qui a donné plus tard Generalbass, mais aussi Begleitung, pendant que les anglais usent des termes Thorough Bass ou encore Figured bass. Ainsi, la basse continue peut revêtir selon le pays, le nom de basse, basse figurée, basse générale... Enfin, par la variété des techniques qu’elle occasionne : quelle différence entre la basse d’une cantate de Bach et celle d’une cantate de Rameau ! Les deux compositeurs ont pourtant bien vécus à la même époque. Outre le langage musical, la notation elle-même de la basse continue diffère énormément d’un pays à l’autre. De la sorte, la basse continue n’est pas un style à proprement parler, mais une pratique qui s’adapte tant aux langages musicaux qu’à la langue employée.

 

 

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